Gaspésie
Nous avons franchi la frontière canadienne à St Léonard, paisiblement, les douanières étant fort sympathiques. Un petit coup de tampon sur les passeports pour que nous soyons en mesure de prouver notre sortie du territoire américain et le tour est joué !
Nous avons décidé d'aller en Gaspésie, province de Québec, car les paysages sont paraît-il magnifiques, ce que nous constatons rapidement.
Les routes sont très agréables et plus du tout monotones.
Au sud nous nous arrêtons à Bonaventure, dans la Baie des Chaleurs. La rivière Bonaventure a l'une des eaux les plus limpides au monde ; on va vérifier par nous-mêmes en faisant la descente d'une partie de la rivière en kayak, une bonne idée des enfants, vous vous en doutiez ! C'était très agréable et l'eau est effectivement transparente. Les saumons affluent par ici.
Nous continuons en direction de Percé puis de Gaspé, à La Pointe de la Gaspésie. Percé regroupe une dizaine de villages et s'étend sur près de 60 km. Les gens vivent de la pêche, du tourisme surtout, il y a de nombreux artistes. Quand à Gaspé, c'est un regroupement de 17 villages, s'étendant sur 135 km. Les villages portent des noms charmants : L'Anse-au-griffon, Rivière-au-Renard, Petit-Cap... C'est un vrai bonheur de suivre cette route côtière, entre sapins et mer, falaises tombant à pic. On est sous le charme. Rajoutez à tout cela la gentillesse des canadiens et leur accent qu'on adore !
Bon on est bien là, mais il faut peut-être penser à avancer un peu ! Pour être sincère, on avance doucement : on fait des haltes, soit pour faire l'école (buissonnière), soit juste pour le plaisir de la contemplation.
On arrive en Haute-Gaspésie ; ici sont réunis les plus hauts sommets du Québec méridional, sculptés par le passage des glaciers il y a plus de 100 000 ans. Nous sommes maintenant au bord du fleuve Saint Laurent, (1 197 km) qui prend sa source au lac Ontario et se jette dans l'océan.
Nous parquons notre roulotte (terme canadien pour camping-car) dans le petit village de Sainte-Madeleine-de-la-rivière-Madeleine où se trouve une passe migratoire pour le saumon. Nous n'aurons pas la chance d'assister aux montées des cages à saumons : beaucoup de pluie s'est abattue dernièrement, du coup le risque d'abimer les cages et de blesser les saumons est trop grand. Nous profitons néanmoins du panorama et de la quiétude qui règne ici.